« D’une certaine manière, les films de Miyazaki sont comme ça :
ils vous donnent cette belle armure pour affronter les terribles choses de notre monde.
Plutôt que de dire que tout ira bien, ils disent que parfois les choses ne se passent pas bien,
mais que vous pouvez les affronter avec ce fantastique costume. »
Du documentaire ARTE « Miyazaki, l’esprit de la nature »
À raconter une histoire,
On construit du rythme. Comme on fait naviguer le public le long de la trame qu’on lui tisse, il s’agit d’être digne de son attention et sa concentration. Jouer des contrastes pour rendre saillants les sujets d’intérêt, laisser le temps de récupérer ou intégrer les infos, avant de surprendre et d’accélérer pour qu’il s’accroche aux wagons…

DiMartino

Konietzko

quête initiatique de sagesse

résilience et sociétés
On construit du sens. Et, qu’on en soit conscient ou qu’on le dénie, ce n’est pas innocent de prétendre que tel personnage est comme ci ou comme ça, agit ou réagit d’une manière ou d’une autre. Toute histoire contée sera filtrée au prisme de la culture du public qui la reçoit, qu’elle la conforte ou la heurte.


On construit de l’empathie. Des personnages qui incarnent, s’animent, vivent et ressentent, désirent et luttent, agissent et réagissent, font écho à nos propres sentiments, et font résonner ce que l’on partage intimement de nos natures humaines. À reconnaître quelque chose de nos proches dans ces personnage. Ou quelque chose d’un personnage dans une rencontre.


On construit de l’expérience. Certes fictive, mais bel et bien efficace. Les fictions sont des lieux privilégiés où l’on peut s’immerger, se projeter, s’exposer, s’attacher, ressentir, oser investir et remettre en question ses certitudes, sans craindre pour les répercussions, puisque ce n’est qu’une fiction.


On construit du commun, et une vision partagée. Des archétypes, des tropes, des croyances, des figures et des valeurs que l’on appellera « bon sens », autant de repères qui agrègent une société, et lui permet de s’articuler avec elle-même, pour le meilleur comme pour le pire.


À raconter une histoire,
là où, d’ordinaire, on se crispe sur des principes, des valeurs, …
une histoire ouvre une chance idéale d’abaisser nos murailles défensives, et d’oser, en toute sécurité, commencer à évoluer.
Comme dirait l’autre, une histoire, c’est un plaisir évidemment. C’est aussi un grand pouvoir. Et donc, une grande responsabilité.